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Le musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion,

également

Musée de Gravelotte

est un musée de site bilingue présentant la guerre franco-allemande de 1870 et ses conséquences, notamment l'annexion de l'Alsace et de la Moselle de 1871 à 1919.

À proximité des monuments et champs de bataille d'août 1870, le musée est un élément essentiel de compréhension de cette période.

 

Vitrail "Comte Antoine de Levezou de Vezins" (Musée de Gravelotte)
Vitrail "Comte Antoine de Levezou de Vezins" (Musée de Gravelotte)

Vitrail Comte Antoine de Levezou de Vezins

Antoine de Vézins est le petit-fils, par sa mère, du Maréchal Oudinot.

Il est né le 1/05/1845 à Paris  à l'hôtel des Invalides dont son grand-père était Gouverneur.

Il fait Saint Cyr (promotion de Puébla, 1862-1864) et est nommé sous lieutenant le 1/10/1864 au 93e de ligne.

Au déclanchement de la guerre de 1870, il est lieutenant au 93e RI, régiment faisant partie du 6e Corps d'armée.

Le 16 aout, il est engagé lors de la bataille de Rezonville.

Vitrail "Comte Antoine de Levezou de Vezins" (Musée de Gravelotte)
Vitrail "Comte Antoine de Levezou de Vezins" (Musée de Gravelotte)

Dans l'ouvrage "Français et Allemands" Dick de Lonlay décrit la mort du lieutenant :

" de Levezou de Vezins, un des plus beaux officiers de l'armée, était profondément royaliste ; jamais, pour rien au monde, on ne lui eût fait chanter au régiment la Marseillaise. Le 16 aout, il commandait sa compagnie car son capitaine remplissait les fonctions de major et le colonel avait fait rester ce dernier en arrière avec les bagages et le convoi. Dans cette situation de Vézins eut cette conscience de se dire qu'après tout on doit, à certains moments, mettre tout en oeuvre pour tirer de ses hommes le summum de l'entrain et du dévouement. Aussi, loyalement convaincu qu'un chant partriotique comme la Marseillaise a toujours un certain effet sur le coeur du soldat, il se mit à entonner à pleine voix, en marche, le sabre haut, le premier couplet de cet hymne. A peine achève-t-il ce couplet qu'il tombe, la jambe fracassée par un éclat d'obus. Il essaie de se soulever, mais presqu'aussitôt il est frappé par une balle à la tête et par une seconde en pleine poitrine. Ses soldats se précipitent et veulent l'emporter à l'ambulance : "non, non, mes amis leur dit-il, ne quittez pas vos rangs, j'ai peu d'instants à vivre". Son sergent major Morel s'approche et lui demande ses ordres : "Morel, lui dit le mourant, ne vous occupez pas de moi ; c'est à vous que revient le commandement de la compagnie, puisqu'il n'y a plus d'officiers. Prenez le et marchez à l'ennemi, mais avant je vous prie de recevoir cette montre et cet anneau. Vous remettrez l'un et l'autre à ma mère et vous lui direz que je meurs en soldat et en chretien." Le pauvre Morel, qui pleurait à chaudes larmes, serra une dernière fois la main à son officier et reçut les objets qu'au retour de la captivité, il remit religieusement à Mme Levezou de Vézins.

Comte Antoine de Levezou de Vezins

Lieu au 93e de ligne - Gravelotte 16 août 1870

Vous direz à ma mère que son fils est mort en soldat et en chrétien.

Marchez à l'ennemi

Vitrail "Comte Antoine de Levezou de Vezins" (Musée de Gravelotte)

Général François Gustave Lamiraux

Général, (C) (★ Strasbourg 26.5.1830 † Paris 12.1.1911).

Fils d’Antoine Pierre L., officier, et de Françoise Barbier. ∞ I 5.8.1871 à Nantes, Loire-Atlantique, Louise Marie Charlotte Manigault-Gaulois, fille du baron Jules M.-G. ∞ II 23.1.1887 à Paris Catherine Weber, veuve Textoris. Sorti de Saint-Cyr en 1850, il fit campagne en Afrique de 1852 à 1858 et en Italie en 1859. Comme chef de bataillon, il entra en campagne contre l’Allemagne en 1870, et fut fait prisonnier le 29.10. Revenu de captivité en mars 1871, il participa à la répression de la Commune. Lieutenant-colonel du 15e régiment d’infanterie en 1876, colonel du 58e régiment d’infanterie en 1880 et nommé général de brigade commandant les subdivisions de région de Châtellerault et de Tours et la 35e brigade d’infanterie (18e division, 9e corps d’armée) le 5.7.1886. Général de division le 29.12.1891, il obtint le commandement de la 24e division d’infanterie (12e corps d’armée) et des subdivisions de région de Périgueux, Bergerac, Brive et Tulle. Commandant de l’Ecole supérieure de guerre, il fut nommé membre du comité technique de l’Etat-Major général de l’Armée le 21.2.1893. Placé dans le cadre de réserve de l’Etat-Major général de l’Armée le 26.5.1895. Commandeur de la Légion d’honneur le 19.9.1892.

Archives historiques de l’Armée, IIIe série, dossier 158 ; Jouve II ; Sitzmann III, 59.

 

Tag(s) : #Gravelotte
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