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Caen

est une ville du nord-ouest de la France, chef-lieu de la région Basse-Normandie, préfecture du département du Calvados, traversée par l’Orne.

 

545px-Blason ville fr Caen (Calvados) (Orn ext) svg

 De gueules au château donjonné d'une tour crénelée d'or, le tout ouvert, ajouré et maçonné de sable. 

Devise de la ville de Caen : 

 Un Dieu, un Roy. Une Foy, une Loy.

 

Situé au cœur du château de Guillaume le Conquérant, dans un bâtiment contemporain,

Le musée des Beaux-Arts de Caen

compte parmi les musées les plus importants de France en matière de peinture européenne des XVIe et XVIIsiècles (France, Italie, Flandres, Hollande), tandis que sa collection de gravures en fait l'un des lieux incontournables.

Soldats jouant aux cartes, tableau de Bartolomeo Manfredi
Soldats jouant aux cartes, tableau de Bartolomeo Manfredi

  

Bartolomeo Manfredi

Peintre italien (Ostiano, près de Mantoue, v. 1580  – Rome 1624).

Célèbre en son temps, Manfredi, le plus proche suiveur de Caravage, reste assez énigmatique. Il vint rapidement à Rome et il y fit, d'après Baglione, son premier apprentissage auprès de Pomarancio avant d'entrer en contact avec Caravage, mais fut influencé par le style de la maturité de ce dernier. Au contraire de celui-ci, il préférait aux œuvres religieuses les scènes de genre, ce qui explique qu'il ait travaillé surtout pour une clientèle profane : Vincenzo Giustiniani, un des protecteurs de Caravage, les Médicis, le duc de Savoie. Ses œuvres traversèrent très rapidement les Alpes (vers 1630) et prirent place dans les collections de Mazarin, de Buckingham et de Léopold Guillaume, archiduc des Pays-Bas. Le style de Manfredi reste assez mal défini. On a en effet ajouté à un petit noyau d'œuvres partiellement documentées et jamais signées, des peintures caravagesques dont l'attribution reste discutable. Au nombre des tableaux documentés subsiste encore le Christ apparaissant à la Vierge (Florence, coll. part.) ; certains d'entre eux ne sont plus connus que par des gravures (Arrestation du Christ) ou par des copies (le Couronnement d'épines, copie conservée au Mans, musée de Tessé). D'autres œuvres non documentées sont unanimement acceptées par la critique : le Concert (Offices), Bacchus et un buveur (Rome, G. N., Gal. Corsini), le Reniement de saint Pierre (Brunswick, Herzog Anton Ulrich-Museum), la Diseuse de bonne aventure (autref. Dresde, Gg. ; Detroit, Institute of Arts), le Christ chassant les marchands du temple (Libourne, musée municipal) et le David triomphant (Louvre). On peut vraisemblablement ajouter à cette liste le Tribut de saint Pierre, le Christ parmi les docteurs, les Joueurs de cartes (Offices) et Mars punissant l'Amour (Chicago, Art Inst.), le Couronnement d'épines (Munich, Bayerische Staatsgemäldesammlungen ; Springfield, M. F. A.), et l'Allégorie des quatre saisons (Dayton, Art Institute). A partir de ces peintures, on peut caractériser un art robuste, aimant les compositions simples, souvent en frise, les formes géométrisées et fortement éclairées, les types physiques plébéiens. En simplifiant le style de Caravage, Manfredi le rendit accessible à beaucoup de peintres étrangers, venus du nord de l'Europe et " descendus " en Italie entre 1610 et 1620, tels Valentin, le plus grand d'entre tous, Tournier, qui imita et parfois copia Manfredi, Régnier, G. Seghers, Baburen et Honthorst ou Ter Bruggen, son contemporain. Joachim von Sandrart a même parlé de la " méthode manfrédienne " (Manfrediana Methodus) de ces peintres, ce qui tend à prouver que Bartolomeo Manfredi a permis au réalisme caravagesque, déjà à son déclin, de se prolonger pendant une dizaine d'années.

Référence >>> Manfredi
Tag(s) : #Musée des Beaux-Arts de Caen
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