François Rabelais
était un médecin et écrivain humaniste français de la Renaissance, né à La Devinière, près de Chinon, à une date indéterminée entre 1483 et 1494, et mort à Paris le 9 avril 1553.
Son œuvre littéraire tient à la fois du conte avec ses personnages géants et de la parodie du roman de chevalerie.
Admirateur d'Erasme, maniant la parodie et la satire avec éclat, Rabelais est de ceux qui luttent avec enthousiasme en faveur de la tolérance, de la paix et du retour aux valeurs antiques, par-delà ces « ténèbres gothiques » qui caractérisèrent selon lui le Moyen Age. Rabelais s'en prend aux abus des princes et des hommes d'Eglise, et leur oppose la culture populaire, paillarde, « rigolarde », faite de vin et de jeux, pétrie d'une morale chrétienne légère, loin des lourdeurs ecclésiastiques.
Ses critiques et ses expressions crues, proches parfois de la pornographie, lui valent la mise à l'Index Librorum Prohibitorum. Il partage avec le protestantisme la critique de la scolastique et du monachisme, mais le réformateur religieux Jean Calvin s'en prend à lui de manière très virulente, l'associant aux libertins et aux « pourceaux ».
Céline est avec Rabelais l’écrivain le plus considérable car ils ont violé la langue française. Ils ont utilisé savamment, simplement et courageusement la langue-mère en y introduisant des audaces, des néologismes. Ce sont les deux écrivains qui ont le plus fait avancer la langue en la décorsetant.