Lit à la polonaise, vers 1765
Attribué à Georges Jacob (1739-1814,
maître en 1765)
Dit 'à la polonaise', ce lit se distingue du lit 'à la française' ou 'à colonnes' dont le baldaquin occupe toute la longueur et qui s’appuie au mur par le petit côté.
A l'origine monté sur des roulettes aujourd'hui disparues, il pouvait être facilement tiré par les poignées fixées sur ses deux montants avant. Le dais, porté par quatre montants galbés en forme
de colonnes cannelées surmontées d’urnes antiques en bronze, le riche décor, mélange d'éléments antiques et naturalistes, lui confèrent un aspect imposant et semblent justifier son attribution au
menuisier Georges Jacob chez qui l’on trouve le même abondant répertoire ornemental.
Vendu par le comte de Vaudreuil, son premier propriétaire, à la Couronne, ce lit a été placé à Versailles, aux Tuileries, puis vendu en Angleterre avant son acquisition par Ernest
Cognacq.
Georges JACOB est le plus célèbre de tous les menuisiers en sièges du XVIIIe siècle en France. Il est d'abord apprenti chez Louis Delanois,
fournisseur de la comtesse Du Barry. Il en subit la forte influence, puis s'affirme dans un style personnel et innovant. Contrairement aux usages, Jacob fonde lui-même son
entreprise. De 1773 à la Révolution, il ne cesse de travailler pour le Garde-meuble. En 1796, il cède son entreprise à ses deux fils qui fondent une société sous le nom de "Jacob frères",
transformée, plus tard, en société "Jacob-Desmalters et Cie". Cette dernière fait faillite en 1813.
Autre lit 'à la polonaise' au château de Chambord
>>>> Appartements du
XVIIIe siècle, premier étage du château de Chambord