Le musée de la Guerre de 1870 et de l'Annexion,
également
est un musée de site bilingue présentant la guerre franco-allemande de 1870 et ses conséquences, notamment l'annexion de l'Alsace et de la Moselle de 1871 à 1919.
À proximité des monuments et champs de bataille d'août 1870, le musée est un élément essentiel de compréhension de cette période.
Joseph-Émile Colson
Général français
(Saint-Aubin-sur-Aire, Meuse 1821 – Wœrth, Bas-Rhin 1870).
Il se présenta en 1839 à l’école militaire de Saint-Cyr. Deux ans après, il en sortait à la tête de sa promotion et fut admis par voie de concours à l'école d'État-major
Nommé lieutenant d'État-major (*), le 9 janvier 1844, il fit son stage d'Infanterie en Afrique et prit part aux expéditions de Biskra, de l'Aurès et du Hodna.
Il participa à la guerre de Crimée et s’illustra à la bataille d’Inkerman, faubourg de Sébastopol, le 5 novembre 1854 : sanglante bataille remportée par les troupes franco-britanniques sur les Russes de Menchikov. Sa conduite, lors de la bataille, lui valut une citation à l’ordre du jour.
Il fut blessé au siège de Sébastopol.
il revint de Crimée avec le grade de chef d'escadron et la croix d'officier de la Légion d'Honneur.
Redevenu l'aide de camp du général Renault, il le rejoignit à Alger et fut chargé de l'organisation générale des cantonnements en Algérie (1859).
La guerre d'Italie le rappela sur le continent européen. Il servit au sein de l’armée d’Italie, combattant aux côtés des troupes du royaume de Piémont-Sardaigne contre les Autrichiens lors des batailles de Palestro, Magenta et Solferino.
Promu au grade de lieutenant-colonel et maintenu comme chef d'État-major à Toulouse, puis attaché militaire à l'ambassade de Russie, il demanda et obtint d'aller suivre une expédition au Caucase et rentra à Saint-Pétersbourg riche de souvenirs.
Le Tsar lui conféra la croix de Sainte Anne, et il devint très populaire parmi la haute société russe. Ses travaux lui valurent le grade de colonel en 1862.
Général de brigade en 1868, il participa à la guerre franco-allemande de 1870 comme chef d'État-major du 1er corps d'armée commandé par le maréchal de Mac Mahon.
Il fut tué, frappé au cœur par une balle prussienne, à la bataille de Wœrth ou bataille de Reichshoffen, sur le chemin de Froeschviller, le 6 août 1870 : victoire de la IIIe armée allemande commandée par le Kronprinz de Prusse (futur Frédéric III) sur l’armée française du maréchal Marie-Edme-Patrice de Mac-Mahon.
Une des maximes favorites du général Colson
répétée bien des fois pendant sa vie et à laquelle il devait rester fidèle jusqu'à son dernier soupir, était
Il faut faire honneur à son pays.
(*) L'officier ou l'officière d'état-major prépare les manœuvres militaires, définit les besoins en forces armées et en matériel, et répartit le rôle des unités de combat. À noter que l'officier ou l'officière des armes sert généralement alternativement en unité de combat et en état-major.