Ce courant religieux s’inspire des écrits de saint Augustin sur la grâce, formalisée dans L’Augustinus , ouvrage posthume de Jansénius, évêque d’Ypres, publié en 1640. Il postule que la grâce de Dieu, nécessaire au salut de l’âme, est accordée ou refusée par avance, sans que les œuvres du croyant, tout entaché du péché originel, puissent changer le sort de son âme. Cette vision du salut s’oppose à celle portée par les jésuites, qui plaident pour une grâce divine suffisante, qui apporte à l’homme tout ce qui lui est nécessaire pour faire le bien, mais ne peut faire effet que par la seule décision du libre arbitre.