Le Consulat
est un régime politique français issu du coup d'Etat du 18 Brumaire an VIII (9 novembre 1799), qui renverse le régime du Directoire (1795-1799).
La constitution de l'an VIII établit alors un régime politique autoritaire dirigé par trois consuls et en réalité par le seul Premier consul Napoléon Bonaparte, qui deviendra consul à vie en 1802.
Le Consulat a duré jusqu'au 18 mai 1804 (28 floréal an XII), date de la fin de la Première République française et de la proclamation du Premier Empire.
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Peu de temps après le passage des Alpes par les troupes françaises (mai 1800), le roi d'Espagne Charles IV fit commander ce tableau à David, afin de compléter le décor de la salle dite "des grands capitaines" dans son palais de Madrid.
Dès qu'il fut achevé, le peintre l'exposa dans un de ses ateliers, où il montrait déjà au public (moyennant un droit d'entrée) son tableau de l'Enlèvement des Sabines (musée du Louvre). Bonaparte vit ce tableau dans l'atelier du peintre et décida d'en commander plusieurs répétitions, avec de notables variantes (couleur du manteau, robe et harnachement du cheval, etc.). La première version (Berlin, château de Chalottenbourg) fut exposée à Saint-Cloud; suivirent deux autres destinées l'une au palais royal de Milan (Kunsthistorisches Museum de Vienne), la seconde à la bibliothèque des Invalides (château de Versailles); un cinquième et dernier exemplaire resta dans l'atelier du peintre fut offert par sa fille au prince-président Louis-Napoléon-Bonaparte vers 1850 (château de Versailles).
David répondait, avec ce portrait, au désir du Premier consul, qui avait souhaité être montré "calme sur un cheval fougueux"; il aurait également déclaré au peintre : "Personne ne s'informe si les portraits des grands hommes sont ressemblants. Il suffit que leur génie y vive."
Peu soucieux de devoir poser devant les artistes, Bonaparte légitimait ainsi les libertés prises avec l'exactitude historique, souvent soulignées par les historiens (ainsi le cheval fougueux, peu approprié au franchissement d'un col enneigé, fut-il, en réalité, un mulet au pied plus sûr). A.P.
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Autoportrait, 1794
Jacques-Louis David,
né le 30 août 1748 à Paris et mort le 29 décembre 1825 à Bruxelles,
est un peintre français de style néoclassique, qui fut notamment peintre officiel du Premier Empire à partir de 1804 et dut s'exiler à Bruxelles en 1816, pendant la Seconde Restauration à cause de son activité politique pendant la Convention.
David remporte le grand prix de Rome en 1774.
David est un artiste engagé. Il est un partisan enthousiaste de la Révolution française. Il met son talent à la disposition des révolutionnaires et participe ainsi à la diffusion des idées nouvelles.
En 1791, il reçoit la commande de l'Assemblée Constituante pour réaliser le tableau Le Serment du Jeu de paume.
Favorable aux Montagnards il peint en 1793 -1794, les tableaux patriotiques glorifiant les héros révolutionnaires : Les derniers Moments de Le Peletier (député assassiné), La Mort de Marat, Mort du Jeune Bara (jeune soldat assassiné).
Il est l'organisateur et le décorateur des nombreuses fêtes officielles qui se déroulent pendant la Révolution, en particulier la Fête de l'Être Suprême de mai 1794.
David participe aussi à l'activité politique. Pendant l'été 1792, alors que la France est en partie envahie par les Austro-Prussiens, il est élu député de Paris à la Convention nationale. Il siège avec les Montagnards. Il vote la culpabilité et la mort de Louis XVI en janvier 1793. Il fait partie du Comité de Sureté générale chargé de rechercher et traduire en justice les ennemis de la Révolution (de septembre 1793 à juillet 1794). Il préside la Convention en janvier 1794.
Ami de Robespierre, il est entraîné dans sa chute en 9 thermidor an II (juillet 1794). Emprisonné le 15 thermidor il est libéré assez rapidement il revient siéger à la Convention.
Il est de nouveau mis en prison après l'échec de l'insurrection populaire de Prairial an III (mai 1795). Il est de nouveau libéré en octobre 1795. Devenu membre de l'Institut, il ne fait plus de politique.
Il soutient Napoléon Bonaparte, dont il devient le peintre officiel. Il peint pour glorifier les hauts faits de l'aventure napoléonienne : Bonaparte au mont saint-Bernard (1800), Le Sacre (1805-1807), La Distribution des aigles (1810).
A la chute de l'Empire, David qui est régicide est banni de France. Refusant de demander sa grâce au roi Louis XVIII, il doit s'exiler à Bruxelles où il meurt.
David serait l'inventeur du drapeau tricolore français en 1794 (d'abord destiné à la marine).
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