La Manufacture de porcelaine de Dihl & Guérhard
(1780 - 1829)
Crée sous l'Ancien Régime, elle traversa la Révolution, le Consulat et l'Empire et ferma sous la Restauration.
Elle fait partie des manufactures privilégiées, c'est à dire qui avaient obtenu la protection d'un membre de la famille royale, ici celle du jeune duc d'Angoulème, neveu du roi Louis XVI.
L'acte de société qui donna naissance à la manufacture fut signé en 1781 par Christophe Dihl et les époux Guerhard.
Christophe Dihl, modeleurpalatin, arrivé à Paris trois ans plus tôt, fabriquait des vases, des bustes, des médaillons et des figurines en porcelaine. De plus il avait en sa possession de nombreux moules dont il faisait apport à la société.
La manufacture eu beaucoup de succès dès sa création.
En l'An V, on estimait la manufacture Dihl & Guerhard bien supérieure à celle de Sèvres, en particulier pour l'importance des ventes, car elle exportait beaucoup.
L'année suivante en l'An VI (1797-1798), l'ascension se poursuivit par l'obtention d'une récompense prestigieuse à l'exposition officielle des produits de l'industrie. Dihl fit ensuite sensation en présentant à l'Académie des Sciences son rapport sur des couleurs inaltérables à la cuisson.
Grâce aux choix des meilleurs spécialistes, l'ascension de la manufacture continua jusqu'à la grande exposition de l'Empire, celle des produits de l'industrie de 1806 et au Salon de la même année. Dihl obtint une médaille d'or et son établissement fut considéré comme un des plus florissants d'Europe.
Sous le Consulat et l'Empire, Dihl imita les métaux avec virtuosité : l'or et le vermeil avec l'utilisation de l'or bruni, le bronze doré et le bronze patiné à l'antique, et aussi les imitations de pierres dures comme le lapis lazuli ou le jaspe ou bien l'écaille avec la tecnique de grand feu.
>>> Référence
La Manufacture nationale de Sèvres
est l'une des principales manufactures de porcelaine européennes.
La manufacture fut successivement, au fil des régimes politiques, manufacture royale, impériale puis nationale.
Toujours en activité, la manufacture poursuit l'édition d'objets créés depuis 1740.
Sa production est aussi largement orientée aujourd'hui vers la création contemporaine.
Elle est devenue en 2010 la Cité de la céramique, avec le musée national de Céramique et, depuis 2012, avec le musée national de la porcelaine Adrien-Dubouché à Limoges.
En 1740, la Manufacture de Vincennes est fondée, grâce au soutien de Louis XV et de Madame de Pompadour, afin de concurrencer les productions de Chantilly et de Meissen. En 1756, la manufacture est transférée à Sèvres dans un bâtiment construit à l'initiative de Madame de Pompadour, à proximité de son château de Bellevue.
Augusta-Amélie Louise de Bavière,
née le 21 juin 1788 à Strasbourg, morte le 13 mai 1851 à Munich,
est l’épouse d’Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie et fils adoptif de l'empereur des Français Napoléon Ier.
Ce mariage permit à la Bavière d'être érigée en Royaume.
La princesse est, entre autres, la tante de l'impératrice d'Autriche " Sissi " et de Napoléon III.
La manufacture de porcelaine de Nymphenburg
(en allemand : Porzellanmanufaktur Nymphenburg),
est une manufacture de porcelaine située dans le palais de Nymphenburg à Munich, en Bavière, fondée en 1747 par Maximilien III Joseph de Bavière.
A la suite de son accession au trône en 1745, Maximilien III Joseph de Bavière décrète la fondation d'une manufacture de porcelaine qui est tout d'abord installée à Au-Haidhausen, une banlieue de Munich. Le succès est loin d'être immédiat et il faut attendre 1754 pour que la manufacture maitrise le processus de fabrication, 1755 pour que les premières commandes de la cour arrivent et 1756 pour que les décors en couleur soient intégrés.
En 1758, la direction de la manufacture est confiée au comte Sigmund von Haimhausen. En 1761, elle déménage sur le site du palais de Nymphenburg où elle se trouve encore aujourd'hui.
Au sculpteur Franz Anton Bustelli (1723-1763), maitre de sculptures en porcelaine pleines de charme rococo, succèdent Dominikus Auliczek (1734-1804) et Johann Peter Melchior qui assurent la transition vers le néoclassicisme.
En 1822, l'architecte Friedrich von Gärtner est nommé directeur artistique, ce qui n'empêche pas les commandes de se réduire et la situation financière de se détériorer.
En 1856, la création artistique est arrêtée et la manufacture privatisée. Elle s'oriente alors vers une production destinée à des usages techniques, sanitaires et médicaux.
En 1887, Albert Bäuml (1855-1929) prend les commandes de la manufacture avec le but affiché de retrouver la grandeur passée de la porcelaine de Nymphenburg. Il redécouvre Bustelli et, en parallèle avec la production de copies historiques de style rococo fabrique des pièces originales dans le Jugendstil à la mode.
Depuis 1975, la manufacture est louée par le land de Bavière au Fonds de compensation Wittelsbach (Wittelsbacher Ausgleichsfonds).
>>> Référence
Martin-Guillaume Biennais
(29 avril 1764 à La Cochère- 27 avril 1843 à Paris)
est un orfèvre français.
Reçu maître tabletier à Paris en 1788, il s'installe rue Saint-Honoré, à l'enseigne du Singe violet, où il fera toute sa carrière, bénéficiant de la proximité du Palais des Tuileries pour ses commandes.
Il étend ses activités à l'ébénisterie, puis sous le Consulat, à l'orfèvrerie.
Il devient l'orfèvre attitré de Napoléon Bonaparte, obtient dès 1802 l'exclusivité des fournitures pour la table de l'Empereur, et se retire des affaires en 1821.