Résidence de l'impératrice Joséphine Bonaparte,
le château de Malmaison entouré de son parc
reste un témoin incontournable de l'Histoire de France et de la passion pour la botanique de la célèbre impératrice.
Honneurs rendus à Raphaël après sa mort
Oeuvre exposée au Salon de 1806 puis achetée par Napoléon Ier pour le château de Malmaison.
Bergeret situe la scène dans une pièce du palais du Vatican baignée d'un demi-obscurité. Le corps de Raphaël en chemise blanche git dans un lit à baldaquin, tandis que le pape Léon X en habit rouge et blanc répand sur lui des fleurs qu'il puise dans le plat que lui présente un domestique.
De nombreux personnages sont présents à droite et à gauche de la chambre ; afin de faciliter la compréhension de l'œuvre, Bergeret l'accompagna son exposition d'un croquis identifiant les différentes personnalités : au pied du lit derrière le pape, le cardinal Bembo tend une couronne en l'honneur de Raphaël, et Giuliano de Medicis tient un grand crucifix. A droite, Baldassare Peruzzi montre du doigt au-dessus de sa tête La Transfiguration, le dernier chef-d’œuvre peint par Raphaël.
A gauche, Giorgio Vasari accroupi compose son ode à Raphaël.
En arrière-plan devant la zone claire de l'ouverture de la porte entrent Michel-Ange et son élève Sebastiano del Piombo, qui, quoique concurrents de Raphaël, viennent lui rendre hommage.
Pierre-Nolasque Bergeret,
né le à Bordeaux, et mort le à Paris,
est un peintre et lithographe français.
Pierre-Nolasque Bergeret reçoit une première formation dans sa ville natale auprès du peintre Pierre Lacour. Puis il s'installe à Paris pour travailler dans les ateliers de François-André Vincent et Jacques-Louis David, où il rencontre François Marius Granet et Jean-Auguste-Dominique Ingres et reçoit la protection du baron Dominique Vivant Denon, directeur du musée royal du Louvre.
Bergeret a joué un grand rôle dans l'introduction de la lithographie, d'abord par le biais de reproductions d'après des œuvres de Nicolas Poussin et Raphaël (Mercure, 1804, d'après une fresque de la villa Farnesina). Sa caricature Le Suprême Bon Temps actuel, (1805), est l'une des premières lithographies. Il illustre ensuite de grands écrivains comme Nicolas Boileau, La Fontaine et Molière.
Après quatre échecs au concours du prix de Rome, il remporte le succès au Salon de 1806 avec un tableau historique, les Honneurs rendus à Raphaël après sa mort, peint dans le style troubadour, qui consacre sa notoriété.
Dès lors, ses commandes officielles sont nombreuses : il est notamment chargé de concevoir des médailles napoléoniennes, de fournir des frises en camaïeu pour les porcelaines de Sèvres, de réaliser des dessins pour les bas-reliefs de la colonne Vendôme à Paris.