Ternay
est une commune du département du Rhône en région Auvergne-Rhône-Alpes. Elle fait partie des communes dites de l'Est lyonnais.
Le nom de Ternay apparaît pour la première fois au Xe siècle dans les Chartes de Cluny. L’église paroissiale, qui date du XIIe siècle, est en fait celle de l’ancien prieuré bénédictin fondé par des moines de l’abbaye de Communay.
Bâtie à l’origine sur un promontoire dominant la vallée du Rhône, la petite cité suit la bonne pente, celle d’un développement mesuré, qui exclut les grands ensembles et s’attache à répartir harmonieusement les espaces de vie et de verdure. Les vingt-cinq hectares boisés du Grand Clos et l’île de la Table-Ronde, habitat protégé des castors, témoignent avec d’autres sites de cette permanence de la nature.
Eglise romane Saint-Mayol
du XIIe siècle.
La construction de l’église de Ternay débute dans la deuxième moitié du XIe siècle (de 1050 à 1100). Elle abrite du mobilier remarquable, une statue de la Vierge du XIIe siècle (attribuée à Berilon, sculpteur viennois) et décapitée sous la Révolution, une statue de Saint Mayol et de la Vierge datant du XIXe siècle, une croix classée et une cheminée dans le transept nord.
Saint Maïeul ou Mayol
(906 env.-994)
Né en Provence, d'une grande famille, Maïeul se réfugia à Mâcon, ses domaines ayant été ravagés par les Sarrasins. Il étudia à Lyon, puis devint archidiacre de Mâcon. Il entra à Cluny, où, quelques années plus tard, en 948, l'abbé Aymar, devenu presque aveugle, se l'adjoignit et le fit élire abbé. Maïeul continua l'œuvre de réforme des monastères commencée par ses prédécesseurs, et il enrichit considérablement le patrimoine de Cluny.
Il entretint des relations suivies avec les empereurs de Germanie Otton Ier (mort en 973) et Otton II (mort en 983) ; ce dernier aurait voulu le faire élire pape. Hugues Capet et son frère, le duc de Bourgogne Henri, ainsi que de nombreux seigneurs montraient aussi la plus grande déférence à l'abbé de Cluny, qui en profita pour leur arracher des monastères et y mettre des abbés réguliers. Maïeul jouit durant sa vie d'une autorité et d'une renommée de sainteté exceptionnelles. En 991, il fit élire son successeur Odilon.
Maïeul mourut à Souvigny (Allier). Son culte fut très populaire au Moyen Âge.
Jacques Dubois
Puits fleuri
Le sarcophage romain
Bassin aux lis d'eau
Hommage aux anciens combattants