Eglise Notre-Dame
L'origine de l'église Notre-Dame de Pontoise remonte au XIIe siècle. A cette époque, c'est une chapelle construite hors les murs de la ville. La statue de la Vierge qu'elle renferme en fait un lieu de pélerinage. Devenue trop petite, elle est remplacée par un bâtiment plus grand au XIIIe siècle, qui devient paroisse. Puis l'église subit les conséquences de sa position hors les murs : tous les sièges que subit Pontoise l'endommagent ou la détruisent. Elle est démolie partiellement pendant la guerre de Cent Ans, puis restaurée sous Charles XII. Elle est détruite pendant les guerres de Religion, reconstruite, puis à nouveau détruite en 1589 quand la ville est assiégée par Henri III et le roi de Navarre. Enfin, en 1599, le cycle prend fin et l'église actuelle voit le jour. D'après les sources et les vestiges encore visibles au XIXe siècle, l'ancienne église devait mesurer près de 130m de long (!). Le nouvel édifice est bien plus modeste. Avec un porche construit après coup et une façade rénovée au XVIIIe, son aspect architectural est assez hétéroclite. A la Révolution, l'édifice est transformé en magasin à fourrage, puis menacé de destruction. En 1801, il est rendu au culte sous la pression de ses paroissiens.
La Présentation de la Vierge au Temple
La Prédiction à Joachim
Joachim de Flore
(né vers 1130 à Celico, en Calabre, et mort le 30 mars 1202)
est un moine cistercien et un théologien catholique, à qui le martyrologe de Cîteaux donne le nom de bienheureux.
Placé par Dante Alighieri (poète, écrivain et homme politique florentin né entre la mi-mai et la mi-juin 1265 à Florence et mort le 14 septembre 1321 à Ravenne) à côté de Raban Maur (moine bénédictin, archevêque de Mayence (Allemagne) et théologien réputé, né vers 780 et mort le 4 février 856), dans son paradis, et de saint Bonaventure (Théologien, archevêque, cardinal, Docteur de l'Eglise (surnommé le Docteur séraphique), ministre général des franciscains, né à Bagnorea (actuelle Bagnoregio, près de Viterbe, Italie) en 1217-1218 ou 1221, sous le nom de Giovanni da Fidanza, mort à Lyon dans la nuit du 14 et 15 juillet 1274), Joachim est le détenteur d'une double réputation qui le classe à la fois comme un prophète et un hérétique.
La prédiction de Joachim de Flore
François d'Assise, le plus grand contemporain du Hohenstaufen, fut le porteur de la force adverse véritable, la force secrète contre laquelle Frédéric II était destiné dès le berceau à se dresser et à rassembler toutes les forces du monde. Plusieurs décennies plus tôt, l'abbé Joachim de Flore avait annoncé l'avènement de l'un et de l'autre, de cette force et de son adversaire. Un fondateur d'ordre devait ramener le temps du Christ et des apôtres, rajeunir l'Eglise, et un empereur devait flageller l'Eglise rajeunie. Et, conformément au mythe, l'abbé Joachim a désigné le fils d'Henri VI comme le futur instrument du châtiment, celui qui porterait la confusion dans le monde, comme le proche précurseur de l'Antéchrist.