La cathédrale Saint-Maclou de Pontoise
Vue sur le chevet de la cathédrale. En architecture religieuse, le chevet (du latin capitium, ouverture supérieure de la tunique pour passer la tête, mot dérivé de caput, " tête ") désigne généralement l'extrémité du chœur d'une église du côté du maître-autel, parce que, dans les édifices au plan en croix latine, le chevet correspond à la partie de la croix sur laquelle le Christ crucifié posa sa tête.
L'origine de la cathédrale Saint-Maclou de Pontoise remonte au milieu du XIIe siècle (il en reste le transept et le chevet).
En 1309, une forte tempête abat le clocher de la croisée et détruit les dernières travées de la nef. La guerre de Cent Ans et l'occupation anglaise n'épargnent pas non plus l'édifice. Cependant, dès 1450, les riches confréries de la ville autorisent le démarrage de travaux : l'église est restaurée et s'agrandit à l'ouest de deux travées. On construit la façade en gothique flamboyant. Le début du XVIe siècle amorce le renouveau économique du Vexin et l'irruption de l'art Renaissance. Le bas-côté nord est démoli et remplacé par un double collatéral avec sa ceinture de chapelles (dont la chapelle de la Passion). Les pilliers de ce bas-côté s'ornent de chapiteaux au style italianisant. Une porte Renaissance est ajoutée sur un côté de la façade tandis que le bas-côté sud s'enrichit, lui aussi, de chapelles.
Au XVIIIe siècle, la prédominance de l'art classique fait disparaître des éléments romans et gothiques (chapiteaux, tympan, certains vitraux).
A la Révolution, le sanctuaire sert de salle de réunions, puis est rendu au culte avec le Concordat de 1802.
En 1852, l'église est classée Monument Historique et bénéficie de restaurations mineures.
A la fin du XIXe sont ajoutées quelques très belles verrières.
Enfin, en 1955, Max Ingrand refait les vitraux de l'abside, détruits en juin 1940.